Une visite a été organisée au lycée Notre-Dame des Aydes à Blois pour échanger avec Vincent Bobillot, professeur d’histoire-géographie, notamment sur la spécialité Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques (H-G-G-SP). L’objectif : observer comment les élèves utilisent les outils numériques (Google Workspace, IA, etc.) dans leurs pratiques quotidiennes.
Rencontre avec une classe de seconde qui utilisait Notebook LM (un outil d’IA) dans une activité de débat historique/conceptuel. Les élèves devaient :
proposer des arguments pour et contre la politique de Périclès,
faire vérifier ou formuler leurs arguments via l’IA,
construire un petit scénario / une mini-scenette de 1 à 2 minutes (souvent par binôme), pour mettre en voix leurs idées.
Ce qui semble particulièrement intéressant :
le travail d’analyse : les élèves ne se contentaient pas de copier ce que l’IA proposait, mais confrontaient, critiquaient, ajustaient ses suggestions — c’est un point essentiel pour éviter la « simple recopie ».
la mise à l’oral : le fait de jouer une scène oriente les élèves vers une compréhension réelle du sujet, pas seulement un exercice de reformulation.
l’outil numérique est au service de la réflexion, et non l’inverse.
Un cours en terminale H-G-G-SP (avec des cours synchrones et asynchrones, notamment en visio avec un autre établissement) : voici comment s’organise la séquence :
Heure 1 (asynchrone) : les élèves, répartis dans différents lieux (salle de classe à distance, maison pour raisons médicales...), travaillent en autonomie.
Heure 2 (synchrone / méthodologie) : tous les élèves (présents + distants) se réunissent pour une séance de méthodologie.
Heure 3 (en présentiel) : le cours se poursuit uniquement pour les élèves physiquement présents
Dans ce dispositif, on peut retrouver :
des élèves en phobie scolaire ou hospitalisés inclus dans le parcours,
une coordination entre établissements via visio pour mutualiser des cours ou assurer une continuité pédagogique,
des outils Google (Drive, Classroom, etc.) pour organiser les travaux, les rendus, les échanges, ce qui simplifie grandement la gestion (moins de papier, plus de fluidité).
Les élèves ont confié qu’ils appréciaient particulièrement les cours où ils pouvaient agir (faire des TD, lancer des activités) plutôt que d’assister à des cours magistraux. Le système de rendu via Google facilite leur organisation, leur implication, et donne plus de sens aux séances.
Cela dit, un point de vigilance : pour que le distanciel fonctionne bien, il doit y avoir une présence encadrée sur place, notamment quand des élèves sont en visio, pour éviter le chaos — surtout à des niveaux plus jeunes.
L’outil numérique, s’il est bien utilisé, permet de redonner de l’espace à l’analyse, à l’invention, à l’oral, et à l’adaptation — à condition de ne pas en faire un simple gadget.
Pour plus d'informations, vous pouvez contacter :
Vincent.Bobillot@nda41.fr : Le porteur du projet
Arnaud.Tarbouriech@ec-cvl.org : Pour des informations et/ou aides au lancement de projets.